On se réveille en pleine forme dans notre petit B&B, Noémie a passé la nuit dans son grand lit sans bouger d’une oreille… elle est ravie de venir se glisser entre nous pour patienter jusqu’au petit déj ! Les gargouillis dans l’estomac nous incitent à nous lever de notre cocon douillet. On profite du buffet à volonté gargantuesque, complété d’un irish breakfast avec œufs brouillés et bacon, miam ! Je sais pas vous, mais nous il n’y a qu’en voyage qu’on arrive à manger du salé au petit déj, on se dit toujours « On fera la même chose chez nous au retour », promesse en l’air puisque de retour à la maison, l’appel des tartines est en général plus fort que l’œuf brouillé ! Bref, Noémie fait son show dans la salle du petit dej, au milieu de tous les bibelots fragiles qui ne demandent qu’à se renverser, je suis pas complètement sereine, mais tout se passera sans aucune casse, ouf ! On plie bagages et partons pour Bantry, tandis que les nuages laissent place à un ciel de plus en plus dégagé…

Nico se souvient d’une balade à vélo qu’il avait effectué jusqu’à la pointe de la péninsule de Sheep’s Head et dont il garde un très bon souvenir, alors il tient à nous y emmener ! Qu’à cela ne tienne, on met le cap sur Sheep’s Head, mais en voiture cette fois ! On laisse Bantry derrière nous avant de bifurquer sur une petite route étroite qui serpente le long de la péninsule, avec à droite : l’océan, et à gauche : un paysage bucolique de petits cottages isolés et de pâturages… comment vous dire ? Je crois que toutes les 2 min, j’ai demandé à Nico de s’arrêter pour profiter du paysage ! Avec en plus la sensation d’être seule au monde car l’endroit est peu connu, les autres péninsules de la région lui volant sans doute un peu la vedette.


A grand renfort d’Henri Dès pour divertir notre demoiselle sur le trajet, nous arrivons au bout de la péninsule de Sheep’s Head, qui porte plutôt bien son nom, car je pense qu’il y a plus de moutons que d’êtres humains au km² à cet endroit ! A peine descendus de la voiture, nous sommes accueillis par le bêlement d’un troupeau de moutons qui pâturent tranquillement. Noémie en profite pour les saluer ! Entre temps, le ciel s’est à nouveau chargé de nuages et le vent s’est levé, ce qui donne un petit coté mystique au lieu.
En réalité, nous ne sommes pas encore au bout de la péninsule, car c’est à pied qu’il faut parcourir les deux derniers kms menant à la pointe de Sheep’s Head, où se trouve un phare construite dans la falaise. Nous marchons au sommet des falaises, avec une vue imprenable sur l’océan, le paysage est splendide et très sauvage. Seuls quelques vaillants se sont aventurés par là ! Après avoir sauté dans les flaques, ramassé des cailloux, admiré le paysage,… nous arrivons au phare accessible par un escalier assez raide qui vaudra une bonne gamelle et quelques larmes à notre louloute qui voulait jouer la cascadeuse, sans donner la main ni tenir la rampe (#jeveuxfairetouteseule) ! Heureusement, Nico la rattrape au vol avant qu’elle ne débaroule l’escalier… plus de peur que de mal au final, mais une bonne frayeur quand même, pour elle comme pour nous ! L’arrivée au phare nous fait vite oublier cet épisode, Noémie est consolée par la vue sur la mer et les mouettes qui tournicotent au dessus de notre tête !


La région est un point de passage du Golf Stream, ce fameux courant marin venant de l’océan atlantique et qui réchauffe la mer, du coup la région de Glengariff a la particularité d’avoir un micro climat et le temps est plutôt doux et agréable ici. On profite encore un peu de la vue depuis le sommet des falaises avec la sensation d’avoir trouvé un petit coin de bout du monde… c’est superbe ! Puis nous reprenons la route dans l’autre sens, direction Glengariff, en longeant l’autre côté de la péninsule.
A Glengariff, nous trouvons le paradis pour Noémie avec une aire de jeux où elle s’amuse entre balançoire et toboggan, en compagnie d’une petite copine irlandaise à peine plus âgée qu’elle. Elle adore les balançoires et il se trouve qu’il y en a de différentes sortes dans la plupart des parcs pour enfants, donc c’est le paradis pour elle ! On profite du départ de la petite fille irlandaise pour essayer d’extirper Noémie des jeux, on y parviendra difficilement, à grands renforts de « on va manger… », mais ça ne marche pas alors on sort la seconde option : « on va manger des chips ! », et le tour est joué (#parentsindignes) !
Un casse-croute plus tard et nous voilà parti pour une promenade le long du littoral de Glengariff pour tenter d’apercevoir des lions de mers… Nous en verrons quelques uns affalés sur des cailloux au milieu de l’eau, en train de faire la sieste. Il ne bougent pas beaucoup et se confondent un peu avec la couleur des cailloux, donc on a du mal à les montrer à Noémie, je ne suis pas certaine qu’elle les ait vus. A défaut de voir les lions de mers, elle verra plein de petits bateaux !

La journée n’est pas finie et nous reprenons la route, tandis que le soleil joue toujours à cache-cache avec les nuages. En tout cas, dès qu’il sort, il fait vraiment chaud ! Nous passons notre temps à enlever/remettre nos pulls, mais on ne va pas s’en plaindre, surtout qu’on a vraiment très peu de pluie depuis notre arrivée en Irlande, on s’attendait à un temps tout pourri, mais franchement ça va ! D’ailleurs, les irlandais n’ont qu’un mot à la bouche en ce moment : c’est la « heat wave » qui traverse le pays, avec la promesse d’apporter soleil et chaleur ! Nous prenons les chemins de traverse pour rejoindre la péninsule de Beara puis coupons par la route qui traverse la péninsule par l’intérieur des terres et mène jusqu’au Healy pass, un col situé à cheval sur les comtés de Cork et de Kerry. Une fois encore, la route est superbe ! Je suis ébahi par ce paysage pittoresque et sauvage, cette nature à l’état pur : champs verts parsemés de pierres, moutons tranquillement installés sur le bord de la route avec leurs petits, chaque virage nous réserve son lot de beauté naturelle !

Le bercement de la route aura eu raison de notre demoiselle qui roupille à l’arrière de la voiture, on en profite carrément pour s’arrêter et profiter pleinement du paysage… et c’est comme si le fait d’ouvrir grand les yeux pour capter toute cette beauté nous permettait de recharger à fond les batteries ! Il y a des moments comme cela où l’on se sent en parfaite harmonie avec le lieu où l’on se trouve… bref, petite parenthèse philosophique pour dire que l’on gardera un super souvenir de cet endroit !

En redescendant de l’autre côté du col, la route est toujours aussi belle, nous roulons en direction de Kenmare tandis que quelques gouttes de pluie s’invitent, jusqu’à se transformer en une belle averse… mais cela fait parti du charme de l’Irlande !
On prends nos quartiers au B&B Rockrest House, à Kenmare, chez une gentille famille qui possède un gros Saint-Bernard, pour le grand bonheur de Noémie qui passe un bon moment avec le « gros chien » comme elle l’appelle, à lui lancer des croquettes en l’air que le chien rattrape au vol, elle ne semble pas du tout impressionnée par sa taille, mais moi je suis moyennement rassurée vue que le chien est à peu près deux fois plus gros qu’elle !
A Kenmare, on dine dans un petit pub/resto bien sympa à la cuisine plutôt bonne, Kenmare nous fait plutôt bonne impression, à première vue la ville a l’air très mignonne et nous irons la découvrir demain !
Mylène
6 Juil 2016Faut vraiment que je te copie un CD de comptines pour changer de Henry Des qui a l’air de te traumatises :D.
Sinon c’est vrai que le paysage est vraiment chouette !