On se réveille aux environs de 9h, aujourd’hui encore le ciel est entièrement bleu… pas un seul nuage à l’horizon. Par contre, un vent assez froid s’est levé. Nous prenons notre petit dej puis rangeons nos affaires car aujourd’hui, nous changeons de famille.
En fin de matinée, nous montons à bord de la Jeep accompagnés de Dulamsuren, son mari et leur petit-fils. Sur un air de musique mongole (toujours le même chanteur que celui que nous avons déjà entendu dans le bus), nous parcourons une vingtaine de kilomètres pour rejoindre le prochain campement.
Une fois arrivés, nous faisons connaissance avec notre nouvelle famille puis nous regardons s’éloigner la Jeep en saluant la 1ère famille qui était vraiment adorable et chaleureuse… on est un peu triste de les quitter si vite !
Notre nouvelle mère de famille (impossible de mémoriser son prénom tellement ils sont imprononçables) a 45 ans, elle a 5 filles et 1 garçon. On papote 5 min avec elle en buvant notre thé et en grignotant quelques biscuits. Nous lui demandons s’ils ont beaucoup d’animaux car on ne voit que deux chameaux autour de la yourte. Elle nous répond que oui (chevaux, vaches, moutons, chèvres) mais qu’ils ont déjà rejoint le campement d’hiver.
Après le repas du midi, nous profitons du soleil pour flâner dehors avant de partir en balade à dos de cheval et de chameau. Petit à petit, nous nous familiarisons avec leurs animaux et apprenons par exemple que le mot magique pour les faire avancer est « tchou-tchou », un peu comme si on parlait à une locomotive ! Mais bizarrement, ça marche beaucoup mieux avec les nomades qu’avec nous. Heureusement, notre guide nomade est là pour nous aider à les faire avancer !
Notre caravane progresse doucement en plein cœur des steppes, en suivant l’allure imposée par le nomade. Seul le cheval de Nico est un peu à la traine, il nous suit d’un peu plus loin. En route, Nico aperçoit mon gilet tombé au sol, il décide de descendre du cheval pour le ramasser… mauvaise idée ! Le cheval a eu peur lorsque Nico a mis le pied au sol et est parti en galopant et en renversant Nico à terre. Heureusement, plus de peur que de mal, Nico s’est relevé sans problème et a pu récupérer mon gilet mais par contre, il a été beaucoup plus difficile de rattraper le cheval ! Le nomade nous a donc abandonné pour lui venir en aide et après de nombreuses minutes d’effort, il a quand même réussi à ramener le cheval. Nous avons donc pu repartir tous ensemble vers notre point de destination.
A la poursuite du cheval évadé !
Après une bonne heure de balade, nous arrivons enfin devant une petite statue de pierre qui ressemble à un buste humain sans tête (celle-ci étant posée juste à côté). La barrière de la langue nous empêche de comprendre la signification de cette statue minuscule (pas plus de 80cm de haut) perdue au milieu de la steppe…
Avant de prendre le chemin du retour, j’échange mon chameau contre le cheval d’Andreas (un peu de troc, ça ne fait pas de mal) et nous nous mettons en route. Nous faisons un détour pour aller récupérer un troupeau de vaches et le ramener près du campement. Nous aidons le jeune nomade à encadrer le troupeau pour éviter qu’elles ne s’éparpillent. Nous voilà transformés en cow girl et cow boy le temps d’une soirée ! On passe un super moment avec le soleil couchant, le paysage est magnifique.
De retour au campement, nous avalons notre diner et la mère de famille nous prépare nos lits avec des couettes et des oreillers : le grand luxe ! Malgré tout, nous sortons nos duvets car les nuits sont vraiment très fraiches (entre 0 et 5°) et cette fois-ci, nous n’avons pas de poêle dans la yourte pour nous réchauffer… une fois de plus, nous nous couchons à l’heure des poules et on s’endort super vite ! Et oui, la vie de nomades, ça fatigue !