A 6h30, notre train de nuit arrive en gare de Zamid-Üud, en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, le wagon s’est entièrement vidé et nous voyions une masse humaine courir en direction des jeeps qui vous permettent de passer la frontière ! Nous sommes un peu pris de court, nous sommes les derniers à sortir du wagon car on ne pensait pas que ça irait aussi vite !
A peine avoir marché 5 min sur le quai, nous sommes interpelés par une dame qui nous fait signe de monter à bord de sa Jeep en nous montrant ses clés. Notre voisine de wagon en profite pour nous dire « 50 Yuan, good price ! » donc apparemment, pas d’embrouille ! On décide de foncer car si on tarde trop, il risque d’y avoir une file interminable de jeeps au passage de frontière. On traverse donc une espèce de terrain vague plein de boue, en courant avec nos gros backpacks, et nous prenons place à bord de la Jeep. Notre conductrice démarre sans tarder et fonce en direction du poste-frontière, en passant par les terrains accidentés. Nous sommes vite arrêtés par une longue file de Jeeps qui attendent comme nous de pouvoir passer. Pour pouvoir redémarrer, il faut avoir le feu vert d’un homme habillé en tenue de militaire avec un talky-walky, il porte des chaussures de ville dans la boue… on ne sait pas trop qui c’était mais c’est lui qui nous a autorisé à repartir.
Quelques mètres plus loin, nous sommes de nouveau bloqués par la file de Jeeps collées les unes aux autres pour éviter les petits malins qui se croient plus forts que les autres et qui essaient coûte que coûte de s’insérer au milieu de la file… mais notre conductrice est une warrier et elle ne se laisse pas faire !
Sympa la file d’attente !
Une fois arrivés au poste-frontière Mongole, nous sortons de la Jeep, récupérons toutes nos affaires et partons en courant jusqu’à l’intérieur du bâtiment. La sortie du territoire se passe sans difficulté, le douanier appose le tampon sur nos passeports et nos bagages passent le contrôle de sécurité sans problème. Pas une minute à perdre, nous remontons dans la Jeep direction la frontière Chinoise ! Deux autres personnes ont pris place à bord avec nous, un chinois et une mongole.
Notre Jeep, trop la classe !
Au poste-frontière chinoise, il faut payer 1500 Togrög par personne pour avoir le droit de vous présenter devant le douanier… pourquoi ? Ben on ne sait pas. Vous payez le prix, le gars vous tend un papier jaune avec un tampon rouge et hop, vous pouvez aller voir le douanier ! On a essayé de rebeller et de ne pas prendre le papier mais le douanier nous a dit « vous devez avoir ce papier pour pouvoir passer… » OK, la Chine 1 – Nous 0. Une fois muni de ce précieux papier jaune, nous nous présentons à nouveau devant le douanier et cette fois-ci, hoo magie ! Ça marche ! Nous lui tendons nos passeports, il vérifie la validité de nos visas (qui expirent le lendemain !) et nous demande nos noms et prénoms. « Véronique Lenoel », « Nicolas Sibué » (on a envie de rajouter « gros malin, tu vois pas que c’est écrit sur nos passeports » mais après le coup du papier jaune, on s’abstient !). Après 5 minutes à nous scrutter du regard pour être sûr que nous ne sommes pas de dangereux criminels, il finit par apposer le tampon sur nos passeports… victoire ! Nous sommes les bienvenus en Chine ! Cette fois-ci, pas besoin de courir pour remonter dans la Jeep, on peut y aller en marchant !
Notre Jeep nous dépose à Erlian, petite ville chinois située juste après la frontière, d’où partent les bus pour Pékin. Après avoir payé, nous nous dirigeons vers le guichet des bus. On voudrait en avoir un le plus vite possible pour ne pas arriver à Pékin en pleine nuit… malheureusement le prochain bus ne part qu’à 14h et arrive à 3h du mat’ à Pékin. Pas pratique du tout. On décide donc de se renseigner sur les minibus et nous en trouvons un qui part à 12h et arrive à 20h pour seulement 50 Yuan de plus par rapport au bus, on se dit que ça vaut le coup d’autant plus qu’il est déjà 11h30 ce qui nous laisse juste le temps de manger un bout avant de monter à bord.
L’heure passe, et toujours pas de bus en vue… nous retournons demander des infos à la dame qui nous a vendu les billets et celle-ci nous répond qu’on attend encore 2 personnes avant de pouvoir partir… ok nous venons de comprendre. En fait, le minibus part uniquement lorsqu’il est plein, ce qui peut prendre un certain temps ! 13h, 13h30, 14h,… nous ne sommes toujours pas partis. On commence à vraiment s’impatienter et leur faisons comprendre qu’on voudrait récupérer nos affaires pour aller prendre le bus. Voyant cela, le chauffeur nous retient et nous dit que l’on part. Effectivement, le minibus part, nous ne sommes que 3 à l’intérieur. Le chauffeur roule tout doucement et tourne en rond dans la ville, nous comprenons qu’ils attendent toujours de nouveaux passagers. Il s’arrête de nouveau pour récupérer une 4ème personne puis repart en direction de la gare routière… il se fout vraiment de notre gueule et nous on commence à perdre patience ! Une fois arrivés, nous sautons du minibus pour récupérer nos affaires mais un des passagers du bus qui s’impatiente également, voyant notre agacement, nous dit que cette fois-ci c’est bon, nous allons y aller. Deux autres personnes montent à bord et nous quittons enfin la ville !
Il est près de 22h lorsque nous arrivons à Pékin, le chauffeur nous dépose à une station de métro et nous rejoignons notre auberge de jeunesse. Nous sommes enfin arrivés ! Nous logeons dans le quartier des Hutongs (les anciens quartiers de Pékin), dans la rue Nanluogu Xiang, très animé avec de nombreux bars et restaurants. Notre auberge à l’air très sympa, on sent qu’on va se plaire ! Nous repartons sans tarder pour dîner puis filons nous coucher.