6h30 : le réveil sonne. Pas de temps à perdre, nous devons aller à l’ambassade de l’Inde pour faire nos demandes de visas. On avale quelques graines de muesli et un verre de jus de fruits puis hop hop hop, on file sans tarder ! L’ambassade n’est à 15min de marche de notre auberge,on peut y aller à pied sans problème. Le quartier est déjà bien animé, mais l’avantage à cette heure-là c’est qu’on ne croise pas de touristes, seulement des népalais en train de faire leur ptite vie du matin !
Quand on arrive à l’ambassade, il n’y a qu’un dizaine de personnes qui attendent, chouette, on est donc parmi les premiers ! Les portes n’ouvrent qu’à 8h30 donc on attend assis sur le trottoir et on en profite pour potasser un peu le guide.
Pour avoir son visa indien depuis Katmandou, il faut simplement savoir s’armer de patience. Je m’explique : vous y aller une 1ère fois (ce que nous faisons aujourd’hui), ça vous donne le droit de prendre un ticket d’entrée (genre comme à la boucherie) et de remplir un petit formulaire “telex” tout bête. Jusque là c’est facile, on se dirait presque “chouette on va pouvoir repartir avec nos visas!” mais oulala malheur ! Ne nous emballons pas trop vite. A partir de 9h30, le guichet appelle les n° de ticket les uns après les autres (jusque là, normal), vous lui tendez votre telex form et votre passeport. Il examine le tout et vous tend un nouveau formulaire, plus long que le premier. Cette première visite vous donne le droit d’une part, de payer 300 Rs (pourquoi ?) et d’autre part, de revenir 5j ouvrés plus tard avec le second formulaire rempli, votre passeport et 3500 Rs, de refaire la queue, de donner le tout au guichet ET (car ça ne s’arrête pas là, ce serait trop simple) de revenir le soir même récupérer votre passeport et le visa… pourquoi tant de complications pour un simple tampon sur un passeport, je pense que ça fera partie de nos questions sans réponse !
Bref, après nos aventures ambassaduresques (oula, j’invente des mots moi maintenant), nous partons à la découverte de Katmandou car c’est quand même pour ça qu’on est là, ne l’oublions pas ! On décide donc de partir à pied jusqu’à Durbar Square (littéralement, la place du palais) en passant pas toutes les petites rues trop mignones de Katmandou, où se cachent stupas, petits temples, statues de Ganesh, j’en passe et des meilleures, et surtout, ça permet de voir le vrai Katmandou et de sortir de l’agitation de Thamel (qui soit dit en passant, est un quartier très sympa aussi!). Nous voilà donc partis à pied, notre guide en main, pour deux heures de ballade jusqu’à Durbar Square… à peine a-t-on commencé à marcher qu’on sent déjà qu’on va adoré cette ville. Les népalais sont adorables et chaleureux, ils vous lancent des “Namaste!” (bonjour) à tous les coins de rue en souriant, les enfants sont tout content de vous dire “hello!” et que vous leur répondiez, les femmes portent des saris colorés… ça nous change des russes qui tirent la gueule ! Les rues sont animées, ça bouge, ça chante, c’est coloré, animé, c’est le flou artistique, et malgré la pauvreté, la saleté et la pollution ambiante qui sont omniprésent ici, ça respire la vie et la bonne humeur ! Bref, ça nous plait bien !
Pourvu qu’on ne prenne pas de rage de dents ici !
Shiva et Parvati (les amoureux)
Arrivés à Durbar Square, nous payons le droit d’entrée (600 Rs soit 6€… Arghhh!). Bien entendu c’est gratuit pour les népalais, et bien moins cher pour les membres de la SAARC (pays limitrophes)… Del, petit clin d’oeil à vos aventures Sri-Lankaises, tu vois, c’est pareil pour nous aussi ! Bref, no comment, on ne se plaint pas, on paie et puis c’est tout.
Petite minute culturelle, derrière ce nom barbare de “Durbar Square” se cache en fait l’endroit où les rois de la cité étaient couronnés et d’où ils gouvernaient. A ce titre, elle est situé au coeur de la vieille et possède un patrimoine architectural spectaculaire (temples à gradins, fenêtre en bois sculptés, statues représentant différents dieux, colonnes dédiées aux rois,…). On pourrait passer des heures à se balader autour de la place et à contempler l’animation qui y reigne ! Nous apprenons petit à petit à reconnaitre les différents Dieux, Ganesh (avec sa trompe d’éléphant), Vishnu (le préservateur, qui possède 10 incarnations différentes) , Shiva (représenté avec plusieurs bras dont chacun brandit une arme lorsqu’il apparaît sous sa forme terrfiante), Parvati (la ‘Shakti‘ = épouse de Shiva)… Ils sont représentés en statues ou en sculptures et les népalais leur vouent un profond culte.
Statue de Ganesh
Les marionnettes – Artisanat local
Puis nous poursuivons notre ballade à pied dans les quartiers au sud de Durbar Square, qui sont les plus anciens quartiers de la ville. Les rues y sont plus tranquilles et nous sommes quasiment les seuls touristes. Ca nous fait un bien fou de nous perdre dans ces petites rues, de nous balader en regardant les gens vivre, tout simplement !
On remonte progressivement jusqu’à notre quartier, qui est tout au nord donc à l’opposé de là où nous sommes. Nous finissons la soirée à Thamel où l’animation est toujours au rdv. Le soir c’est plutôt ambiance “peace & love my friends”, on vient nous proposer du hashish à tous les coins de rue (aurait-on une dégaine de Junky?) ! Par contre, pour les restos ya du choix (tibétain, népalais, indien, thaï, continental… tout y passe) mais nous bien sûr on préfère goûter la cuisine népalaise ! Nous retrouvons sans tarder le non-confort de notre guesthouse, l’eau marron qui coule des robinets, la chasse d’eau qui fuit, les bêtes dans le lit (mmmhh ça fait rêver non ?). Demain c’est décidé, nous chercherons une autre guesthouse !