6 & 7 avril 2012
Après une bonne nuit de sommeil dans la brousse, nous arrivons à Marahau en fin de matinée. Marahau est un petit village balnéaire situé au sud de l’Abel Tasman National Park, un des incontournables de l’île du sud. La région bénéficie d’une bonne quantité d’ensoleillement par rapport au reste de l’île, le climat est donc favorable aux plantations de fruits et légumes en tout genre : pommes, poires, asperge, avocats… Nous croisons des champs entiers qui croulent sous le poids des fruits et tout un tas de petites gargotes qui vendent des fruits et légumes sur le bord des routes. Personne n’est là pour vérifier, les fruits sont en « libre-service » et il y a une petit cagnotte pour déposer les sous… tout repose sur la confiance, on trouve que c’est un super système ! Ça permet de payer ses fruits et légumes bien moins chers qu’au supermarché et pour de bien meilleurs produits. Malheureusement, on n’ose pas s’imaginer ce que ça donnerait en France : à la fin de la journée, les étalages seraient vides et il n’y aurait probablement aucun sous dans la boite ! Mais ici, le système fonctionne bien, les gens sont honnêtes, et on trouve ça cool !
Nous passons à l’office du tourisme pour obtenir quelques infos. La principale attraction du coin, c’est le kayak de mer, qui permet de découvrir les petites criques isolées du parc national d’Abel Tasman. Il y a aussi un système de « bateau-taxis » qui permet d’aller un peu plus loin dans le parc et de marcher sur le sentier du littoral (le Abel Tasman Coastal Track, un des treks les plus prisés de la Nouvelle-Zélande. Malheureusement, tout ceci à un coût, et nous ne pourrons pas tout faire ! Les bateau-taxis ne sont pas donnés, ça reviendrait à 67$ par personne pour un A/R… du coup, nous optons pour la journée kayak, en mode « freedom », et nous réservons pour le lendemain.
Nous nous installons au camping afin de profiter des différents équipements mis à disposition, et nous découvrons qu’après avoir payé 35$ notre emplacement, nous devons encore payer les douches en supplément ! 1$ pour 6min de douche… ils se fichent un peu de nous ! Bref, en bons français que nous sommes, nous râlons et puis on finit par se rendre à l’évidence : on n’a pas bien le choix, si on veut se doucher, il faut payer, comme tout le monde ! L’après-midi, nous partons faire une balade dans le parc national d’Abel Tasman. Nous partons à pied depuis le camping et nous rejoignions le début du sentier du littoral. Comme son nom l’indique, ce sentier longe la côte à travers une dense forêt humide, très verte, et offre de très beaux points de vue sur les petites criques en contrebas.
Nous nous arrêtons sur l’une d’entre elle, mettons les pieds dans l’eau (qui n’est pas bien chaude, on va oublier la baignade !) et voyons une grosse tache noire qui se déplace dans l’eau… nous nous rapprochons tout doucement et découvrons une énorme raie qui nage tranquillement dans les eaux paisibles de la crique. Pour le coup, elle est vraiment grosse, et on voit parfaitement ses nageoires qui ondulent, elle n’a pas l’air de se soucier de notre présence, et nous observe du coin de l’œil. Le sable est également recouvert de petites étoiles de mer, tout mimis, qui viennent s’échouer sur la plage lorsque c’est marée basse. Les rochers sont recouverts de grosses moules et de coquillages, un peu comme dans Alice au pays des merveilles !
Le lendemain, nous nous levons de bonne heure car nous avons rdv à 8h30 pour notre session kayak. Nous avons choisi l’option « freedom », c’est-à-dire sans guide, ce qui nous permettra de flotter librement où le vent (ou plutôt la pagaye) nous emmène ! Du coup, nous avons droit à une séance briefing où on nous explique les rudiments du kayak de mer : comment s’installer dans le kayak, pagayer, orienter le kayak, quoi faire si le kayak se retourne… tous ces trucs-là quoi ! Nous voilà fin prêt pour aller affronter le grand bassin : à nous la mer !
Nous voilà partis à bord de notre kayak jaune, on pagaie pour rejoindre le parc tout en longeant la côte et nous commençons par aller faire un tour du côté des « îles astrobales », deux petites iles sur lesquelles se trouvent plein d’oiseaux et des colonies de phoques. Nous ne tardons pas à voir Bibifoc et tout sa troupe qui se prélassent sur les rochers, et bien évidemment, je commence à chanter « bibibibibibibibifooooooooocccc… en Antarctique, t’es le roi des phoques », bref pour les adeptes de Bibifoc, vous aurez compris de quoi je parle ^^ !
Bibifoc nous ignore, il profite du soleil ^^ !
On essaie de s’approcher au plus près pour les photographier, Nico est aux commandes du kayak pendant que je me charge de prendre les photos. Ces bêtes ne sont pas aussi aimables qu’elles en ont l’air puisque dès que nous nous approchons un peu trop de leur territoire, elles commencent à montrer les dents… ok les copains phoques, on a compris, on s’en va !
Nous pagayons de nouveau jusqu’à la plage, nous nous arrêtons à « Observation Beach » pour manger notre casse-croute. La plage n’est accessible qu’en kayak ou en bateau car il n’y a pas de sentier pour la rejoindre, du coup l’endroit est calme et il y a très peu de monde. On en profite pour faire une petite sieste dans le sable et pour sécher un peu nos habits qui sont trempés (et oui, car un des gros inconvénients du kayak est qu’on est tout le temps humide, et avec le vent, on a vite froid, et comme vous le savez, le froid et moi ne font pas bon ménage ^^ !).
Observation Beach
Monsieur fait sa sieste !
Une fois rassasiés et reposés, nous revêtissons notre splendide équipement de kayaker : k-way, gilet de sauvetage et « jupe de kayaker », un système ingénieux qui permet de s’enfermer dans le réceptacle pour éviter que l’eau s’infiltre à l’intérieur… c’est de toute beauté, non mieux, ça déchire tout ! On se demande pourquoi les créateurs de mode ne s’en sont pas encore inspirés pour leurs collections… bizarre ^^.
Nous voilà repartis pour une nouvelle session « pagayage », nous commençons par faire un petit stop aux Watering Cove, puis on échange de place dans le kayak et c’est moi qui prends les commandes cette fois-ci. Nous mettons le cap en direction d’une autre petite ile, on essaie d’en faire le tour mais le vent s’est levé et il commence à y avoir de grosses vagues, du coup on lutte un peu contre le courant et on se fatigue vite ! Nous découvrons tout un tas de petites plages qui se dévoilent uniquement à marée basse, c’est super sauvage et calme, on aime bien cet endroit ! L’heure tourne et nous devons songer à rentrer au port, nous mettons donc le cap vers le littoral, tout comme plein d’autres kayaks qui font de même.
Après avoir rendu notre kayak et tout notre équipement, nous retournons au camping pour reprendre une petite douche pour nous réchauffer puis nous reprenons la route ! Nous dépassons tout un tas de petites bourgades de la région du Malborough et dormons sur la route, comme d’habitude !