Au réveil ça n’est pas la grande forme… Kristian et moi avons été malades pendant la nuit, pas cool ! On traine donc un peu au lit avant de boire un thé et de ranger nos affaires. Aujourd’hui, nous rejoignons notre dernière famille, située tout près des dunes de sable, chez qui nous passerons les deux derniers jours de notre périple. Voyant que nous ne sommes pas très en forme, la mère de famille nous propose d’y aller en voiture au lieu de prendre les chevaux, on accepte sans hésiter car 20km à cheval lorsqu’on est malade, c’est pas le truc le plus funky du monde !
Nous attendons donc patiemment que la voiture vienne nous chercher en profitant du soleil devant la yourte. Quelques temps plus tard, nous apercevons un 4×4 qui approche et là, surprise, c’est notre première famille (Dulamsuren, son mari et son petit-fils) qui nous conduira jusqu’à notre dernier campement. On est content de les revoir car ils étaient vraiment adorables. Ils déposent 3 autres touristes que nous avions rencontrés à Oulan-Bator, une française et un couple de norvégiens, avant de charger nos affaires. Sur la route, nous nous arrêtons récupérer de l’eau au puit qu’ils transportent dans de gros bidons en plastique (car bien sûr, il n’y a pas d’accès à l’eau courante dans les yourtes).
Pour parvenir à notre nouveau campement, nous longeons les dunes le long des pistes sableuses avec toujours la même musique en fond sonore (l’idole des nomades probablement) ! Une fois arrivés à destination, nous découvrons un point de vue magnifique sur le désert et les montagnes au loin, c’est de loin le meilleur emplacement que nous ayons eu. La famille qui nous accueille est celle de M. Idertsogt, vétérinaire, qui vit avec sa femme, ses deux enfants et sa mère âgée de 82 ans !
Notre dernier campement
La doyenne de notre campement !
L’après-midi, le frère de M. Idertsogt nous emmène pour notre balade quotidienne à cheval jusqu’au monument dédié à la reine Manduhaï. Celui-ci est situé sur une petite colline, à environ 5km de notre campement. Malgré ma mauvaise forme, je prends mon courage à deux mains et décide de participer à l’excursion. Ce n’était pas l’idée du siècle puisqu’une fois arrivé au sommet de la colline où se trouve le monument, je suis prise d’une crise de mal de ventre et je n’arrive plus à mettre un pied devant l’autre… Notre guide nomade voyant mon piteux état me propose de me raccompagner jusqu’à la yourte avant de poursuivre la balade avec les autres. Nous faisons donc chemin inverse avec les chevaux. Pendant que je me repose dans la yourte, Nico et Kristian se rendent jusqu’aux dunes de sables et au Swan Lake, un petit lac situé juste au pied des dunes, un merveilleux exemple de la co-existence des extrèmes (le sécheresse du désert et la fraicheur de l’eau).
Swan Lake
Le lendemain, après une bonne nuit de sommeil, il semblerait que je sois guérie ! Nico et moi décidons donc de retourner à pied jusqu’aux dunes pour profiter du paysage et de la tranquillité avant de retrouver l’agitation d’Oulan-Bator. Nous partageons un dernier repas dans la yourte de notre famille, nous en profitons pour bavarder un peu avec eux avant qu’une jeep vienne nous récupérer en milieu d’après-midi pour nous conduire jusqu’au bus qui nous ramènera jusqu’à la capitale mongole.
On en profite encore un peu avant de partir !…
Pas de doute, nous sommes bien dans le désert !
Ces quelques jours partagés avec ces familles nomades nous auront permis de découvrir leur mode de vie et le cadre dans lequel ils vivent. Ainsi, nous avons pu nous rendre compte au quotidien de leurs conditions de vie assez précaires et ce malgré le fait qu’ils disposent parfois de certains appareils modernes (moto, voiture, télé, panneau solaire,…). Au cours de notre séjour, nous avons parfois eu la sensation que certaines familles ne cherchaient pas forcément à nous impliquer dans leurs tâches quotidiennes alors que d’autres l’ont fait (traite des animaux, jeux,…). Certainement que la barrière de la langue y était pour quelque chose et cela aura d’ailleurs été notre principal regret : ne pas pouvoir échanger davantage avec eux.
Avec le recul, nous pensons donc qu’il est préférable de partir avec un guide bilingue afin de faciliter les échanges (à la fois plus couteux et plus enrichissant !).
Nous avons trouvé les paysages splendides : nous étions vraiment perdus au milieu des steppes, entourés de vastes étendues à perte de vue. La végétation est très aride, il n’y a quasiment pas d’arbres. C’est fascinant de voir comment ces gens ont su s’adapter à cet environnement ! Et pourtant, nous n’avons pas vu les pires conditions car nous avons eu un temps magnifique du début à la fin de notre périple mais nous savons que de nombreux mois de l’année sont marqués par les vents de sables et la neige… ce qui doit donc considérablement leur compliquer les choses.