6 & 7 juillet 2012
Le retour en avion à La Paz n’est pas des plus confortables… l’Amazonie nous a laissé un petit cadeau en souvenir : la tourista !! Du coup, ma maman et moi sommes un peu malade, brassé, etc etc bref, je vous passe les détails croustillants de la tourista, l’ennemi n°1 du voyageur ! Les garçons quand à eux sont en pleine forme… c’est déjà ça ! Une fois à La Paz, nous grimpons dans un taxi pour rejoindre la gare routière, d’où nous prenons un bus pour Oruro, une ville située à 3h de La Paz. Comme nous ne sommes pas très en forme, nous en profiterons pour passer la nuit à Oruro, ça nous évitera de devoir enchainer avec un bus de nuit. Au passage, nous ressortons pull, veste et bonnet, fini la douceur de vivre de la forêt amazonienne… on retrouve l’altitude et le froid ! Heureusement, à cette époque de l’année, les journées sont bien ensoleillées, ça nous redonne un peu de baume au coeur. Je passerai la plus grande partie du trajet en bus à roupiller, et à entrouvrir un oeil de temps en temps dans un demi-sommeil. La route à l’air jolie, nous traversons des paysages désertiques et quelques villages en bord de route qui ont l’air très pauvres et poussiéreux, mais rien à faire, je n’arrive pas à garder les yeux ouverts plus de 5 min !
Nous arrivons à Oruro en début d’après-midi, il s’agit d’une ville minière froide, moche, poussiéreuse, et pas très accueillante. Nous qui étions vraiment enchantés par la Bolivie depuis le début de notre séjour, nous venons de trouver un endroit que nous n’aimons pas… Oruro !! En même temps nous étions prévenus puisque de nombreux voyageurs nous avaient dit que cette ville n’avait aucun intérêt. Nous trouvons une chambre dans un petit hotel aussi froid que les rues d’Oruro, c’est à ce demander s’il y a des carreaux aux fenêtres ! Les sanitaires quand à eux n’ont pas du être nettoyés depuis des décennies, tant pis, on attendra pour la douche ! De toute façon ce n’est pas bien grave, puisque nous ne sommes pas censés y rester. Une bonne nuit de sommeil dans un lit et hop, dès demain, nous repartirons ! Notre prochaine étape sera la ville de Potosi, nichée au pied du Cerro Rico…
Dès le lendemain matin, le moral des troupes est revenu ! La tourista ne semble être plus qu’un mauvais souvenir, tant mieux, et bon débarras ! Nous rejoignions de bonne heure la « gare routière » (pas vraiment de gare routière à Oruro puisque les bus sont tous rassemblés autour d’une place) pour attraper notre bus pour Potosi. Au passage, nous achetons quelques provisions pour le petit déjeuner que nous grignoterons à bord du bus. Le seul avantage d’être dans une ville comme Oruro c’est qu’il n’y a pas beaucoup de touristes à l’horizon, nous n’en avons pas croisé un seul depuis notre arrivée. Du coup, dans le bus, même constat : nous sommes les seuls blancs becs ! Nous ne sommes pas fachés de quitter cet endroit, et avons hâte d’arriver à Potosi, une des étapes que nous attendons avec impatience.
La route jusqu’à Potosi est vraiment splendide, on ne se lasse pas de regarder par les fenêtres ! Nous ne regrettons vraiment pas de ne pas avoir pris de bus de nuit, sinon nous aurions loupé tous ces beaux paysages. Nous traversons tantôt des zones désertiques parsemées de cactus, tantôt des petits villages isolés avec des maisons en chaux, nous voyions également quelques troupeaux de lamas en liberté, ainsi que pleins de petites croix le long de la route comme pour nous rappeler que les routes de Bolivie sont périlleuses ! Heureusement, notre chauffeur est prudent et la route est bonne alors pas de crainte à avoir (en même temps, vu l’état du bus, ce ne serait pas possible d’aller bien vite !). Nous profiterons d’une pause dans un petit village pour acheter du fromage à une petite dame qui vend ça sur un étalage le long de la route. Avec quelques morceaux de pain, ça nous fera un casse-croute pour ce midi, et puis nous mangerons mieux ce soir.
Cinq heures plus tard, nous arrivons à Potosi ! Nous trouvons 5 places en dortoir (une chambre rien que pour nous, c’est ça l’avantage d’être plusieurs !) dans une petite auberge fort sympathique du nom de « Koala Den », tenue par une ancienne famille de mineurs. Nous avons encore gagné quelques mètres d’altitude, puisque Potosi est perchée à 4070m d’altitude, faisant d’elle une des villes les plus hautes du monde ! Nous profitons de la fin d’après midi pour faire un tour à pied et à première vue, Potosi a l’air d’être une charmante petite ville, mais nous visiterons mieux demain…