10 & 11 juillet 2012
De nouveau, une demi-journée de transport nous attend pour rejoindre Sucre. Nous perdons de l’altitude au fur et à mesure que la route descend… de plus de 4000m, nous passons à moins de 3000 ! Après 4h de route, nous sommes accueillis par la douceur de Sucre et nous sommes contents de retrouver un peu de chaleur ! Nous galérons un peu à trouver un hôtel dans nos prix malgré le grand nombre d’hôtels à Sucre… en fait, on a le choix entre : les hôtels luxueux et hors de prix pour les touristes fortunés, et les hôtels pour baroudeurs comme nous, qui sont pas chers mais vraiment miteux (sans parler de l’accueil des Boliviens, qui ne sont pas franchement les personnes les plus aimables du monde !). Après avoir bien arpenté la ville à la recherche de la perle rare, nous nous rabattons finalement sur un petit hôtel qui propose des chambres autour d’un joli patio. Les chambres auraient bien besoin d’un petit coup de rajeunissement (ça sent le vieillot ici), sans parler des coupures d’eau dans les sanitaires et des proprios qui tirent une gueule de six pieds de long mais bon, l’endroit convient à tout le monde, et puis tant pis pour la perle rare ! Nous déposons nos affaires et repartons illico presto faire un p’tit tour en ville…
Les apparences sont parfois trompeuses…
La ville de Sucre (considérée comme la « capitale constitutionnelle » du pays, à l’inverse deLa Pazqui est le siège du gouvernement) nous apparaît tout de suite comme beaucoup plus « riche » (même si le mot n’est pas tout à fait juste) que les autres villes de Bolivie. Ici, les rues sont (presque) propres, les bâtiments arborent un blanc éclatant, les gens sont vêtus à l’européenne, la circulation automobile est (quasi) maîtrisée (entendez par là, ce n’est pas le boxon infernal dans la rue, pas même l’ombre d’un concours de klaxon dis-donc, et pourtant, les policiers semblent toujours autant dépassés par la situation ^^) bref, voici un petit air de Bolivie que nous ne connaissions pas ! La visite de la ville sera pour demain et pour le moment, nous faisons le tour de quelques agences afin d’organiser une excursion de quelques jours dans les environs de Sucre. Etant donné que nous n’avons rien avalé ce midi, nous nous offrons un bon goûter dans un salon de thé qui propose des gâteaux bien appétissants et des chocolats chauds (là encore, un salon de thé en Bolivie ? What’s going on ?… y’a bien qu’à Sucre qu’on trouve ça !). Malheureusement, il faut quand même préciser que le coté « bling bling » de Sucre cache une bien dure réalité : la misère. Où que l’on soit, elle est toujours omniprésente et il suffit de jeter un coup d’œil par la fenêtre du bus lorsqu’on traverse la périphérie de la ville pour s’en rendre compte : sacs plastiques partout et déchetterie à ciel ouvert, villages poussiéreux qui paraissent misérables,… et finalement il suffit de faire un petit tour dans Sucre pour se rendre compte qu’il y a beaucoup de petites dames misérables qui mendient dans la rue, et même des enfants qui vendent des bricoles pour gagner quelques sous… Donc finalement, Sucre, c’est deux poids, deux mesures et tout le monde ne vit pas dans le même bateau.
Après une nuit de sommeil sans pouvoir utiliser les sanitaires (coupure d’électricité oblige…), nous nous payons un petit dej’ dans l’hôtel d’à coté (après avoir checké le prix des chambres et nous être rendu compte que c’était bien trop cher pour nous… haaaa parfois, la vie est cruelle –soupir-) : pain, beurre, confiture et jus de fruits maison, bref, un ptit dej simple mais comme on les aime !
Nous voilà désormais parés pour la visite de la ville ! Nous commençons par faire un tour au marché central, juste comme ça, sans trop savoir où on met les pieds, et alors là… tinlinnnn ! La bonne surprise, nous découvrons un immense marché qui regorge de produits frais, étalages de viande, stands de gélatine gluante (le dessert immonde dont raffolent les Boliviens), sans oublier les vendeurs de jus de fruits, bref, nous qui adorons flâner dans les marchés, nous voilà servis ! Nous commençons par nous attarder coté fruits, et nous admirons les pyramides de fruits en veux-tu en voilà, ça regorge de couleurs et de saveurs, alors forcément, on en achète quelques-uns. Finalement, les marchés en Amérique du sud, c’est un peu comme les grandes surfaces chez nous, en beaucoup plus sympa ! Ici, comme les gens n’ont pas de Carrouf’ comme chez nous, et ben ils vont au marché central et ils trouvent absolument touuuuut ! Y’en a même qui vendent des rouleaux de papier toilette ou des paquets de mouchoirs à l’unité, c’est pour dire ! Sauf que voilà, c’est beaucoup plus sympathique de se promener dans un marché super vivant et coloré que dans les rayons d’une grande surface… dommage qu’on est perdu ça dans nos pays, car même s’il existe de très jolis marchés aussi chez nous, ce n’est pas la même chose qu’ici… En Amérique du Sud, le marché est vraiment une institution : t’as besoin d’un truc, hop, tu vas au marché ! Tandis que chez nous, t’as besoin d’un truc, tu te dis « ho non, faut que j’aille chez Carrouf’ »…
Il fait bon flâner au marché de Sucre…
Les desserts à la gélatine… beurkkk !
Alors voilà, comme on avait envie de tout acheter dans ce marché tellement ça avait l’air trop bon (surtout les gros avocats qui regorgent de soleil !) et ben on a pris une décision toute simple : achetons-nous de quoi faire un pic-nic ! Nous achetons donc quelques bricoles : salteñas (chaussons farcis à la viande et aux légumes), avocats, fruits, pain, pâte de fruits, fourrons tout ça dans nos petits sacs et une fois sortis du marché, nous prenons la direction du parc Bolivar, un joli petit coin de verdure en pleine ville dans lequel les Boliviens ont tenté de reconstituer un « mini-paris » (avec une bébé tour Eiffel construite par notre cher Gustave et un pseudo Arc-de-Triomphe, qui ressemble bien à un Arc mais pas trop à celui du Triomphe héhé !).
Parc Bolivar
La bébé tour Eiffel
L’heure tourne, et nous nous décidons quand même à faire un tour dans la ville, surnommée « la ville blanche » et effectivement, ça saute tout de suite aux yeux ! Tout est d’un blanc immaculé ici, on ose à peine toucher les murs, de peur de laisser nos traces de doigts (bon d’accord, j’exagère un peu ^^). La ville compte un certain nombre d’églises et de couvents, qui sont fermés pour la plupart, du coup la visite est vite limitée. Nous grimpons jusqu’au mirador dela Recoleta, d’où nous avons une vue panoramique sur la ville et ses alentours, c’est très joli. En fin d’après-midi, nous visitons « la casa de la libertad », un musée très important pour l’histoire dela Boliviecar c’est dans ce bâtiment qu’à été signée la déclaration d’indépendance du pays (en 1824 je crois). Un guide est censé nous commenter la visite mais il parle espagnol à toute vitesse du coup on lâche vite l’affaire et on visite par nous-mêmes.
L’avocat des cas impossibles… pas mal !
En fin d’après-midi, nous bookons notre excursion pour partir dès le lendemain faire un trek de trois jours dansla Cordillerade los Frailes (dans les environs de Sucre) puis nous préparons nos sacs avant de ressortir manger un bout en ville. Nous réussissons même à trouver un resto dans nos prix… victoire !