Quand trois grel cuisinent le tajine…

A l’ouverture des volets, il pleut ! Ce n’est pas trop la surprise, car nous avions checké la météo avant de partir et en plus, les marocains nous ont prévenu qu’ils priaient pour que la pluie arrive (apparemment, ils attendaient la pluie avec impatience compte tenu de la sécheresse des dernières semaines). Et ça tombe plutôt bien pour nous, car aujourd’hui, nous avons prévu de passer la journée avec Imane et Khalid, des « amis-famille » d’Azziz et Delphine. Nous avons rdv à 10h30 à la Koutoubia et nous nous y rendons sous une pluie battante. Les températures se sont bien rafraichies mais nous avions prévu le coup… sauf Dédé avec ses chaussures trouées et sa petite veste printanière ! A mi-chemin, on s’aperçoit qu’on a oublié la boite de pâtisseries au riad… grave erreur =) ! C’est donc Imane qui nous y ramènera une fois dans sa voiture.

DSCN2504 DSCN2507Même sous la pluie, le petit dej’ reste top ! Crêpes aux mille trous cette fois-ci !

Imane et son jeune fils Fadel nous font faire le tour de la ville nouvelle, notamment le quartier de Gueliz. Nous traversons l’avenue Mohammed VI, surnommée les « champs Élysées marocains » et on comprend pourquoi lorsque l’on voit l’enfilade de boutiques et d’enseignes occidentales et clinquantes, ainsi que les hôtels de luxe. On prend conscience du fort contraste qu’il y a dans ce pays entre les personnes très aisées et les classes plus populaires de la médina. La ville s’étend de plus en plus dans le désert et des tas de constructions sortent de terre comme des champignons.

On se pose un peu plus loin dans un grand café autour de verre de lait d’amandes et de lait d’avocat (plutôt bon, à refaire à la maison !). Imane nous avait prévu un grand tour dans les villages environnants, mais compte tenu de la météo capricieuse, nous décidons de troquer la balade contre une journée bien au chaud chez elle. Au programme : cuisine avec Imane, elle nous apprend a concocter le célèbre tajine-boulettes ! Nous coupons les légumes sous son œil attentif et préparons ce qu’il faut pour le tajine, pendant qu’elle nous donne quelques explications. Son fils joue autour de nous pendant qu’Adam, le fils aine, fait ses devoirs. Ils vivent dans un quartier résidentiel à une dizaine de minutes de la médina.

Nous sommes surprises par le bon niveau de français de Fadel. Il n’a que 4 ans mais apprend déjà le français à l’école (l’anglais est enseigné à partir de l’école primaire). Entre temps, Khalid, le mari d’Imane, nous a rejoint. Il est chirurgien et travaille dans l’hôpital militaire voisin.

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Nous nous réunissons autour de la table et commençons les festivités. Nous avons préparé un repas traditionnel marocain avec salade de crudités, salade cuite (a base d’aubergines, tomates, épices et riz) et le fameux tajine-boulette accompagne de pains. C’est un vrai régal et nous passons un super moment tous ensemble. Les garçons ont l’air ravi d’avoir de la visite à la maison, Fadel veut jouer avec « khalti Véro » (tata Véro !) et il nous fait plein de câlins… trop bien pour les mamans que nous sommes !

DSCN2516Le petit Fadel !

La suite de l’après-midi aurait du être occupée par un hammam mais devant l’heure qui tourne, nous changeons nos plans. Imane nous propose de nous accompagner dans les souks pour négocier à notre place. En tant que marocaine, elle connait les vrais prix a payer et les vendeurs marocains ne lui pratique pas des prix touristes ! Nous acceptons donc avec plaisir et puis de toute façon, avec la pluie, les possibilités sont limitées ! Nous voici donc parties toutes les 4 dans le souk, après avoir laissée la voiture garée au pied de la koutoubia. Nous montrons à Imane les choses qui nous intéressent puis nous nous enfonçons dans le souk où les touristes sont moins présents et donc les prix plus doux ! Imane a une manière de négocier bien différente de la notre, à la marocaine : un ton beaucoup plus dur, pas de sourire, on ressent presque de l’agressivité alors que c’est juste la manière de s’exprimer avec le vendeur pour marchander. On comprend qu’il ne faut pas perdre la face même si certains gonflent les prix facilement x3 et encore, nous ne sommes que françaises car on a l’impression que les prix pratiqués sont encore plus élevés pour les anglophones.

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Nous quittons les souks avec un plat à tajine en terre cuite et des babouches en cuir. Entre temps, la nuit est tombée et nous laissons donc Imane rentrer chez elle tandis que nous reprenons le chemin du riad après une halte souvenir-patisserie (de quoi ramener de bonnes choses pour nos chéris !).

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