Quand trois Grel découvrent le bleu majorelle…

Nous émergeons à 7h30 du matin après une bonne nuit de sommeil récupératrice, on a même pas entendu le champ du muezzin (sauf Mylène qui se réveille toujours avec la crève !). On descend prendre notre petit dej, puis nous rassemblons quelques affaires dans un sac avant de partir à la recherche d’un taxi. Pas besoin de chercher bien longtemps, car plusieurs taxis attendent au coin de la rue. Nous négocions le prix à 20 dh, alors qu’ils en proposent 50dh : coriaces les chauffeurs de taxi mais nous sommes intraitables et obtenons gain de cause !

DSCN2215Souvenirs souvenirs… Qu’ils étaient bons nos petits dej’ !

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Le chauffeur nous dépose à proximité du jardin Majorelle, un des lieux emblématiques de la ville. Il est juste 10h mais il y a déjà une bonne file d’attente devant l’entrée des jardins. Pour la petite histoire (promis ce ne sera pas long), ces jardins furent créés en 1924 par le peintre paysagiste Jacques Majorelle. Ce jardin fut racheté par la suite par Yves Saint Laurent, puis légué à la ville de Marrakech à la disparition de ce dernier en 2008.

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A peine entrées dans le jardin, nous sommes agréablement surprises par la fraicheur des lieux, c’est un véritable havre de paix a l’écart des l’agitation de la médina. Nous nous baladons un bon moment au milieu de dizaines d’espèces de cactus et nous ne résistons pas à l’envie de prendre des tas de photos tellement le lieu est magique. Au fond du jardin se dresse une maison de style art déco aux couleurs d’Ikea, autrement dit, jaune citron et bleu cobalt !Cactus Jardin Majorelle Marrakech

Petite collection de cactus du jardin !

DSCN2235DSCN2222DSCN2221DSCN2239DSCN2243Visiblement il est photogénique ce jardin !

DSCN2250DSCN2253DSCN2254Collection de tableaux LOVE by Yves Saint Laurent – 1981, the best year!

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Il y a aussi de jolies patios, des bassins ornes de jolies fontaines, une bambouseraie et des bougainvilliers en fleurs. Décidément, Mr Majorelle avait beaucoup de goût. Nous sommes toutes les trois bien conquises par le lieu.

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Nous nous dirigeons ensuite vers les remparts pour retrouver les quartiers situes plus au nord de la Médina et notamment la rue Bab Doukkala. C’est l’endroit rêvé pour découvrir la face cachée de la Médina. Nous nous frayons un chemin à travers les motos, mules, vendeurs en tous genres et les marrakchis qui viennent ici pour se ravitailler. Nous prenons plaisir à observer et à nous imprégner de ce joyeux tumulte sans nous sentir solliciter à tout bout de champ.

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Au milieu de ce désordre, c’est Mustapha le berbère qui tenta de nous proposer un thé sur sa terrasse au sommet de sa boutique… Nous refusons, échangeons 3 mots en arabe et ça y est, Mustapha le berbère est notre meilleur pote ! Pour fêter ça, il nous emmène dans une exposition berbère « pas pour les touristes » mais nous fait dans une premier temps grimper sur le toit, qui nous offre une jolie vue la médina ! Là, il y a la mosquée abdel-machin-truc, là le souk-de-mon-cousin-rachid, et là, la merdersa… On se repère, deux fois à droite, une fois à gauche, et paf c’est sûr on ne se perdra pas ! Bon, la vue se paie, on s’arrête chez le Haj pour regarder l’expo qui est en fait une boutique attrape touriste ! Ne t’inquiètes pas ami lecteur, les gazelles ont plus d’un tour dans leurs babouches… On se fera finalement offrir le thé et partirons en douce profitant de la crédulité de deux anglais se faisant refiler un magnifique tapis berbère pour un « prix d’ami » !

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Nous repartons en quête de la Medersa, mais au bout d’une heure, les ventres commencent à crier famine et nous partons à la recherche de stand de rue au milieu du souk. Nous trouvons notre bonheur dans un boui-boui on ne peut plus local et nous régalons d’un bon tajine au poulet !

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Un cafard plus tard, nous décollons en direction de ce qui sera un nouveau piège à touriste : la soit-disant Criée Berbère. En tentant de retrouver notre direction (on était super bien parti pour !), on retrouve Momo à la même place, qui nous repropose sa criée berbère… On lui dit que justement qu’on comptait y aller ! Bingo, le voilà qui se tire devant nous et prévient son pote que 3 délicieuses (oui, oui, c’est exactement ce qu’il a dit !) gazelles ne vont pas tarder à débarquer pour le coup de la criée… Pas de chance pour lui, il devra nous attendre un peu, nous faisons une halte à L’herboristerie (la seule et l’unique recommandée par le routard, la seule ayant fait la couverture du routard 2013, nous annoncent-ils fièrement). Pour tout vous avouer, Mylène a une méga crève et j’avais testé un peu par hasard le nigelle qui dégage les sinus. Bref, notre visite à l’herboristerie est assez intéressée ! On sniffe toutes les trois du nigelle, nous faisons badigeonner de musc et de je-ne-sais-quoi, bref on fait les touristes, mais les touristes au nez débouché !

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Lorsque nous sortons, le plan machiavélique (n’ayons pas peur des mots) de Momo se met en place… Nous tombons sur le dit pote qui nous fait croire qu’il travaille à la criée et qui, comme par hasard, y allait à l’instant même où il nous a croisé ! A notre tour de faire les touristes crédules ! Nous le suivons, au pas de course en plus, et arrivons dans… une tannerie ! Il nous présente le « chef » de la tannerie qui nous propose pour 2 euros de faire le tour. On le remercie bien chaleureusement et décidons de retourner sur nos pas. Le pote de Momo nous propose d’assurer toute la visite gratuitement… des bassins plus que malodorants ou quelques courageux passent d’un bassin à l’autre pour travailler les cuirs… On ne se sent pas pas tout à fait à l’aise au milieu de tout ça, nous quittons les lieux. Le pote de Momo nous propose les produits finis, on le remercie plus sèchement car ça sent l’arnaque a plein nez.

Bon on abandonne l’idée d’une quelconque criée (bien que nous découvrirons le soir même dans notre guide qu’elle existe bel et bien…) et retournons vers la medersa. Mylène fait une halte à l’herboristerie pour acheter le débouche nez miracle, testé et approuvé à la tannerie ! On joue à devine où est le bleu Majorelle dans les bocaux de pigment (on ne vous dira rien !) et échouons lamentablement (les apparences sont trompeuses). Le vendeur nous offrira malgré tout du rouge à lèvre berbère…

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Nous reprenons la route pour la médersa (depuis le temps !), nous acquittons des 50 Dh demandés et découvrons les lieux. Des arcades de styles ispano-mauresques ornées de superbes zelliges à 5 couleurs nous accueillent. Des ornements calligraphiques en stuc aux lettres très travaillées surplombent les arcades. De quoi rester sans voix ! Dans le bassin central, se reflètent les fenêtres en bois sculpté des chambres de l’étage supérieur, qui pouvaient accueillir jusqu’à 900 élèves coraniques ! Dans un environnement sommaire, ils étudièrent les textes religieux et juridiques. On se balade, admirons les lieux, déambulons à travers les chambres estudiantines, qui ressemblent à de mini cachots. Une fois les groupes de touristes partis, il devient bien plus agréable de profiter de la sérénité des lieux.

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Trop de sérénité n’est pas bon pour les petites gazelles que nous sommes, rien de tel qu’un thé à la menthe pour y remédier, et prendre des forces pour les âpres négociations qui vont suivre… Nous trouvons un comptoir pour acheter notre thé, et le vendeur nous propose de le boire chez son père… dans une boutique de babouche ! Voila comment nous nous retrouvons à boire un thé à la menthe dans une boutique de babouches, au beau milieu du souk ! Le papa du vendeur est un adorable petit papi qui est en pleine négociation avec des italiennes. On ne sait pas qui a gagné au jeu de la négo, mais cela se solde par une photo et 150 dh de babouches. Le gentil papi n’ayant pas d’autre client en vue, il nous confie sa boutique une dizaine de minutes le temps d’aller faire sa prière ! Pas de client en vue pour nous, on sirote tranquillement notre thé en nous intéressant à ses babouches. Papi revient et c’est parti pour un tour. C’est de la bonne qualité, pas cher, il court chercher chez le voisin les bonnes tailles de babouches, boit un café, mais tout cela ne suffira pas pour conclure sa vente… Malgré toute la sympathie que nous avons pour lui, nous déclinons son offre. Les fabricants de babouches ne nous feront pas une meilleure offre, nous décidons de nous rabattre sur les appliques murales.

DSCN2463 DSCN2464Floue mais on y est toutes les trois !

On repère un stand avec de jolies appliques fabriquées en cuir, de couleur rouge et orange, exactement ce qu’on cherche ! En plus, le vendeur est ravi de nous accueillir dans sa boutique (tu m’étonnes !). Il commence à nous montrer toutes les sortes de lampes, qu’il éclaire grâce à une ampoule bricolée au mur. C’est joli, on hésite, on marchande et entre deux appliques, on se marre bien avec le vendeur ! Il nous demande 400 dh pour deux appliques, on s’en tire finalement pour 240 dh ! Bon prix ou pas ? Difficile de le savoir ! Mais on a quand même l’impression d’avoir pas trop mal négocié.

Un petit tour chez le vendeur de plats a tajine d’en face, puis nous décidons de prendre le chemin du retour car la nuit commence à tomber et on préfère ne pas trop trainer dans le souk (n’oublions pas que nous sommes trois nanas !). On s’arrête au passage chez un marchand de pâtisseries marocaines, on salive devant toutes les sortes de gâteaux ! On s’en tire avec une petite boite pour 40 dh… la gourmandise n’a pas de prix =) ! Bon on ne le sait pas encore mais il nous a bien arnaqué et en plus les pâtisseries ne sont pas terribles.

DSCN2466 DSCN2470 DSCN2467Elles avaient l’air bonnes ces pâtisseries, mais non !

On s’arrête sur la place Jemma el’fna pour manger un morceau, les vendeurs nous interpellent les uns après les autres et comble du comble, ils nous reconnaissent ! Mais comment font-ils pour se souvenir des gens, au milieu de toute cette foule ! Bref, on retrouve un marocain qui se fait appeler Patrick (cherchez l’erreur) et qui surnomme Dédé « Bob l’éponge » à cause de son t-shirt jaune à trous… ça nous fait marrer ! On se pose au même stand de harira (soupe) qu’hier, et oui, on commence à avoir nos petites habitudes ! On enchaine avec les étals de nourriture et optons pour une part de pastilla, un tajine aux légumes et un couscous légumes… pas très concluant ! Et en plus, les tarifs ne sont pas spécialement bons marchés par rapport aux restos que nous avons déjà testés. Mais bon, ça valait le coup pour l’ambiance qui règne sur la place une fois la nuit tombée.

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