Route vers Salvador de Bahia : un trajet interminable et une mauvaise rencontre…

15 et 16 août 2012

Autant le dire tout de suite, un trajet interminable nous attend pour rejoindre Salvador puisque ce ne sont pas 5, ni 10, ni 20… mais bien 34h de bus qui nous attendent !! Alors dis comme ça, vous devez nous prendre pour des grands malades (ce qui n’est pas totalement faux cela dit ^^) mais faut dire qu’après un an de vadrouille, ça ne nous fait plus peur ! Nous sommes des routards jusqu’au bouuuuut !

Petite parenthèse avant de me lancer dans le récit à proprement parlé : une fois à Salvador, nous nous apercevrons qu’en fait l’avion est moins cher que le bus !! Héhé, alors là autant dire qu’on était vert mais du coup, on a sauté sur les billets d’avion pour le retour… on nous la fera pas deux fois héhé !

Bref, nous partageons donc ce trajet avec Caroline, notre coloc’ de chambre norvégienne, qui voyage seule, et alors là nous l’admirons de se lancer dans des trajets comme celui-ci seule, ça doit être terriblement ennuyeux ! Nous sommes les trois seuls touristes à bord, le reste étant uniquement des brésiliens, jusque là tout va bien. Nous quittons Rio sous un ciel gris menaçant, et ne tardons pas à trouver la pluie, qui d’ailleurs ne nous lâchera pas durant tout le voyage ! Nous nous arrêtons dans quelques villes pour récupérer des gens au passage, puis à l’heure des repas dans des sortes de routiers en bordure de route… le truc pas terrible mais bon, on mange à notre faim, c’est le principal !

Nous nous occupons en bouquinant le guide, en regardant un film ou deux sur l’ordi, en bouquinant de nouveau, en papotant, en écoutant de la musique, en roupillant un peu… mais il faut quand même avouer que les distractions sont assez vite épuisées ! Et puis nous avons de nouveau eu droit au coup du gamin qui vomit, mais cette fois-ci, il était loin de nous et sa mère a nettoyé… ouf !

Et puis au beau milieu de la nuit, c’est notre bus qui a décidé de nous faire un petit rebondissement… (Tintements de tambour)…LA PANNE… tinlin !! Nous dormions d’un demi-sommeil quand tout a coup, nous entendons comme un bruit bizarre dans le moteur, puis le moteur qui s’arrête, puis le chauffeur qui tente de rallumer le contact… sans succès !! Youpiii ! Bon le hasard fait quand même bien les choses puisqu’il se trouve que nous étions tout proches d’un entrepôt de bus de notre compagnie. A 2h50 du matin, complètement ensuqués, nous voilà donc en train de rassembler nos affaires (tout en pestant), de descendre du bus, de courir sous la pluie pour grimper dans un autre bus ! Nous nous installons et tout et tout, chacun retrouve sa place, et puis tout compte fait, non, notre équipe de bord décide qu’en fait, on ne va pas prendre ce bus-là mais plutôt un autre (ben ouais après tout pourquoi pas !) alors rebelote, tout le monde redescend du bus, recourt sous la pluie pour grimper dans un troisième bus… qui heureusement cette fois-ci est le bon ! Ajoutez à cela la clim qui tourne à fond depuis le début du trajet alors que tout le monde se les pèle et le chauffeur qui ne veut pas arrêter la clim alors que ça fait trois fois qu’on rouspète… pfiou, faut se battre !

Finalement, nous dormons plutôt bien pour la deuxième moitié de la nuit et puis nous avons gagné au change puisque le bus est un « semi-leito » (en gros un siège qui s’incline bien et un petit rebord pour caler les jambes) alors que le premier était un bus classique « economico » avec un siège tout merdique. Nous sommes censés arriver à Salvador en début d’après-midi mais très vite nous comprenons que nous aurons un peu de retard… puis finalement beaucoup de retard car il est 21h lorsque nous arrivons !! On a pas vraiment compris le pourquoi du comment de tout ce retard, car la panne en elle-même a du nous retarder d’une heure tout au plus et pour le reste, mystère et boulle de gomme ! Bref, le principal est que nous soyons arrivés et descendus de ce bus de malheur !!!

Nous partageons un taxi avec Caroline pour rejoindre le centre historique de Salvador, là où se trouve notre auberge. Nous avons de nouveau beaucoup de mal à nous faire comprendre par notre chauffeur qui visiblement ne connaît pas très bien la ville, en gros il n’a aucune idée de où se trouve la rue où on voudrait aller… et en plus Caroline et nous deux avons des auberges différentes ce qui complique un peu les choses. Finalement, notre chauffeur nous dépose en plein milieu du centre historique, sans trop savoir où nous sommes exactement (ce qui n’est pas très rassurant quand on sait que Salvador la nuit est une des villes les moins sures du Brésil…) ! Heureusement, un gentil monsieur nous prend sous son aile (enfin, gentil aux premiers abords, vous allez comprendre pourquoi !) et nous dit qu’il sait où se trouve notre auberge et qu’il peut nous y emmener. Il nous répète plusieurs fois qu’il ne faut pas que nous marchions seuls dans la ville le soir, mais qu’avec lui, nous ne craignons rien ! Naïfs (et fatigués) que nous sommes, nous le croyions ! Mais comme on connaît ce genre de combine, on se méfie quand même un peu…

En chemin, le monsieur me tend un petit présent, une sorte de chainette en toc, et là ça aurait du me mettre la puce à l’oreille que ce mec n’était pas très honnête (ça peut paraître idiot, mais il faut parfois se méfier des gens trop gentils). Finalement, il nous conduit jusqu’à notre auberge, nous sommes agréablement surpris et nous le remercions chaleureusement… sauf que là, il commence à monter dans l’auberge avec nous ! On ne comprend pas trop ce qui se passe et finalement, c’est la responsable de notre auberge qui nous explique que le type veut de la tune… alors là, cocktail explosif, nous qui sommes déjà fatigués par notre voyage en bus et en plus ce mec qui vient la fleur au fusil pour finalement nous réclamer de l’argent parce qu’il a fait 300m avec nous dans la rue pour nous montrer où était notre auberge (alors qu’il nous a répété maintes et maintes fois, « no money, no money »), on perd patience et on l’envoie bouler ! Et en plus, ça tombe très mal, puisque nous n’avons plus que 7 Reals dans notre portefeuille. Sauf que le gars ne l’entend pas de cette oreille et commence vraiment à s’énerver et à nous parler d’un air menaçant… du coup, Nico lui propose les 7 Reals que nous avons mais le gars les refuse sous prétexte que ce n’est pas assez ! Après moult tergiversations aidés par la responsable de l’auberge qui parle portugais, le type finit par accepter les 7 Reals et nous nous débarrassons de lui… mais nous ne sommes pas très sereins à l’idée de le recroiser dans la rue. Finalement, la responsable de l’auberge nous explique que nous n’aurions pas du accepter la proposition du type au moment où il nous a proposé de nous conduire jusqu’à l’auberge car ces gens ne sont pas du tout honnêtes et peuvent réclamer des sommes astronomiques par la suite ! D’habitude, nous nous méfions de ces gens-là et réussissons à les esquiver d’une manière ou d’une autre mais là, je ne sais pas pourquoi, on a cru pouvoir lui faire confiance et on s’est fait avoir !

Enfin, tout est bien qui finit bien, nous nous installons dans un dortoir de 4 lits que nous partageons avec une autre française (à qui nous racontons nos mésaventures) et comme nous sommes complètement claqués, nous filons au lit illico-presto et dormons comme des bébés !

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